FRANCEINFO- « C’est qui le Patron ?! », quand le consommateur est maître de sa brique de lait ?

12/02/2019 

« Fondée en 2016 par Nicolas Chabanne, l’entreprise place le consommateur au cœur de son projet. Une initiative qui pourrait être une aubaine pour les agriculteurs.

 

« Les consommateurs, ils sont devenus acteurs » : c’est avec cette logique que Nicolas Chabanne a fondé « C’est qui le Patron ?! ». En effet, le mot d’ordre de l’entreprise est que le client est au cœur de la conception des produits. Sur la plateforme de la marque, c’est à lui d’imaginer, de créer, de définir le cahier des charges des aliments qu’il trouvera dans son caddie.

 

Produit phare de l’entreprise, les briques de lait ont eu un succès retentissant. Selon Nicolas Chabanne, les consommateurs ont pris conscience des enjeux et ont fait le choix de concéder quelques centimes de plus pour une bouteille de lait afin de permettre aux producteurs laitiers d’être rémunérés décemment. Aujourd’hui, « C’est qui le Patron ?! » propose une gamme variée d’articles.

Une rémunération digne pour les agriculteurs ?

 

Il s’agit peut-être d’une révolution pour les producteurs agricoles. La marque commercialise ses briques de lait pour 99 centimes. À ce prix, ce sont 39 centimes qui se retrouvent directement dans la poche du producteur. Pour Régis Mainguy, cette marge fait toute la différence. « Pour pouvoir vivre de la production laitière, pour du lait de vache, il nous faut en moyenne 35 centimes », explique le producteur. Ces 35 centimes, il était loin de les percevoir puisqu’il n’était rémunéré qu’entre 28 et 33 centimes du litre avant de travailler pour « C’est qui le Patron ?! ».

 

Durant certaines périodes, lui et ses associés ne pouvaient compter que sur le salaire de leur épouse pour subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui, il se réjouit de toucher un revenu décent. « Mon vœu le plus cher pour 2019, ce serait que la commercialisation de lait « C’est qui le Patron ?! » soit multipliée par dix pour sauver 50 % des producteurs de lait français », espère Régis Mainguy.

 

Ces quinze dernières années en France, le nombre d’exploitations laitières a été divisé par deux. »

 

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